Projet réalisé avec Jonathan Dalphin

Le MAD est une institution de référence dans la matière culturelle et patrimoniale qu’il offre aux publics.


Comment faire du MAD de demain un musée à la hauteur de son potentiel et de son histoire ?


Nous nous sommes projetés dans la perspective d’un territoire, qui face aux enjeux urbains et environnementaux, va évoluer d’ici à 2030. Cette réflexion prospective s’étend sur l’axe allant du Louvre jusqu’à la Défense et inclut donc le MAD. L’étude en cours prévoit d’intégrer plus d’espaces verts, et de valoriser les mobilités douce

Face à ses voisins, aux enjeux de la nouvelle muséologie et dans notre société en pleine mutation, quels positionnements le MAD pourrait-il adopter pour élargir ses publics tout en s’affirmant sur son territoire?


A l’extérieur : « le MAD s’impose ! »


La transformation de la rue de Rivoli en espace semi piéton et la réduction des voies automobiles de l’avenue Lemonnier offriraient au MAD la possibilité de prendre une place plus généreuse dans le quartier et de s’affirmer en se détachant du Louvre.

Notre projet prévoit de déplacer l’entrée principale sur le pignon du pavillon Marsan. Un grand escalier permet d’accéder directement à l’actuel Salon des Boiseries qui se transforme afin d’offrir un hall d’accueil à la hauteur de ce musée remarquable. L’accès PMR se fait sur le côté par l’actuelle entrée du 111.

Le pavillon Marsan devient en quelque sorte la tête de proue du MAD.

On libère alors 2 axes de circulation :

1- Depuis la nouvelle entrée, il est possible de traverser le MAD dans toute sa longueur. La création d’une passerelle au niveau 2 entre les halls Rohan et Lefuel permet d’assurer la continuité des parcours. La Nef devient un espace ouvert et libre d’accès en dehors des périodes d’exposi

2- Le passage du MAD se transforme en un espace ouvert entre la rue de Rivoli et le jardin du Carrousel, il offre au public la possibilité de voir une partie de ce qui se passe dans le musée.

On peut imaginer que le passage devienne l’entrée dédiée à l’événementiel et aux expositions temporaires de la Nef ce qui aurait pour effet de maîtriser plus efficacement les flux de visiteurs.

L’entrée Marsan et le passage deviennent les 2 points de repères du MAD,  ils participent à délimiter son emprise physique au niveau du quartier.


A l’intérieur : « Le MAD se recompose ! »


Parallèlement à cette nouvelle inscription sur le territoire, nous avons recomposé la programmation des espaces afin de les rendre plus lisibles pour le grand public et permettre aux visiteurs d’apprécier pleinement la richesse des fonctions du MAD.

Le nouveau hall d’accueil et le passage ont été pensé comme 2 entités fortes, libres d’accès. Ils seront la carte de visite du MAD et deviendront des lieux éphémères d’interprétation artistique.


A l’intérieur : « Le MAD se transpose ! »


Ces 2 halls ouverts seront dédiés à la valorisation d’un des joyaux originels du MAD : la collection Maciet conservée par la bibliothèque. La collection Maciet est un répertoire infini de formes, échantillons, motifs comme autant de modèles et de références des savoirs et des savoir-faire de tous pays et de toutes époques.

Dans ces espaces et sur toute leur surface, le MAD donne la voix à des artistes, des artisans d’art pour réinterpréter les motifs de la collection. Cette voix entre en résonance avec la programmation variée du musée et de toute sa richesse

Ouvrir ces espaces permet de valoriser le travail des artisans d’art, des artistes en résidence au MAD ou d’en faire un espace participatif. La thématique pourrait changer régulièrement et porter haut la voix du MAD : c’est aux artistes et aux artisans de s’emparer de la collection Maciet pour le réinterpréter.


VISITE EN IMAGES


La vue aérienne permet de voir l’emprise de la nouvelle entrée sur le pignon Marsan. Le quartier est devenu semi-piéton, les voies automobiles de la rue de Rivoli et l’avenue Général Lemonnier sont réduites.

Le parvis devient un lieu de rassemblement, d’espace d’attente ou tout simplement de flânerie.

En empruntant le grand escalier, les visiteurs accèdent à l’entrée principale. Sur les portes, de grandes silhouettes se dessinent, et interpellent le visiteur.

Ce sont les silhouettes des éléments iconiques des collections du MAD.

Le traitement en vitrophanie permet de les changer facilement, et d’en faire un élément de communication dialoguant avec les expositions en cours. Le format XXL joue avec l’échelle du bâtiment
Il vient compléter le grand escalier pour faire signal et susciter la curiosité des passants depuis la rue.

Poussons maintenant les portes du Musée et pénétrons dans ce nouveau hall d’accueil.

A l’intérieur, le visiteur est immédiatement plongé dans un univers immersif fort.

Ce hall, ouvert à tous et libre d’accès, devient un espace éphémère d’interprétation artistique. Face à lui, le comptoir d’accueil et d’information lui permet d’acheter ses billets et se renseigner sur les expositions en cours.

Sur la gauche, un ascenseur dédié mène au bar-restaurant situé dans les étages 7,8,9. Sur la droite, dans l’actuel Salon des Boiseries, la nouvelle librairie donne à voir une autre pièce exceptionnelle immersive.

Elle invite à visiter les autres lieux magiques que sont les period room des collections permanentes.

Depuis le nouveau hall et en l’absence d’expositions temporaires dans la Nef, le visiteur peut progresser librement à travers cet espace à l’architecture remarquable.

Les éléments de mobilier invitent à la flânerie et à la contemplation. Leur forme est issue des planches de dessins d’observation conservées dans la collection Maciet. Ils sont conçus dans un matériau composite réalisé à partir de rebuts de vaisselle. Les motifs dessinés par les débris évoquent des contours familiers de tasses, de bo

Après avoir admiré de la Nef et profité de son incroyable volume, notre visiteur ressort au niveau du passage. Il aperçoit la grande passerelle qui relie les halls Lefuel et Rohan.

Cette passerelle a été imaginée à partir de dessins issus, eux aussi, de la collection Maciet.

Enfin le visiteur termine son parcours par le passage, deuxième espace éphémère d’interprétation artistique dédié au numérique.

Il peut profiter des bancs pour y passer un moment, aller se restaurer à la cafétéria, boire un café, ou simplement sortir pour rejoindre la rue de Rivoli ou le Jardin du Carrousel.

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