Auxane MARCEL


Utilisation de bâtiments vacants de manière légale pour developper l’inclusion sociale

Le bâtiment de la rochefoucauld se situe dans le 14ème arrondissement de Paris, proche de la place Denfert-Rocheraud. Au sein d’un quartier actif sur l’avenue du Maine, une avenue passante et commerciale. Il a arrêté ses fonctions en 2019 et a été mis en vente par l’Assistance Publique des hôpitaux de Paris et les lieux sont aujourd’hui loué par le commissariat de la police du 14e arrondissement jusqu’en 2022. Au-delà de cette date nous savons pas ce qu’il adviendra de cette ancien hôpital.

J’ai réellement voulu m’intéresser à la culture de la rue puisque leurs histoires est un champ d’expression. Lors des différentes maraudes que j’ai pu faire je me suis rendu compte que les personnes sans-abris ressentaient pour une bonne partie le besoin de s’exprimer, de raconter ce qu’ils vivent, des anecdotes de leur vie

Au travers d’enregistrements et de diffusions au sein du parc permettre à chacun d’entendre leurs histoires, l’histoire de la rue, l’histoire de personnes écartée par la société serait un moyen de réduire les préjugés qu’ils peuvent avoir à leur sujet. Et pour les personnes concernées leur offrir un espace de liberté et une voix.

Je souhaite alors créer une expérience, un parcours permettant de créer la rencontre le partage autour del’information et de la diffusion de celle-ci.

Les habitants vont rencontrer au sol, sur quelques pavés, le logo de l’association accompagné d’une flèche les dirigeant vers le coeur nomade, le lieu d’enregistrement des voix.
Plus loin dans le parc ils rencontreront, à 4 endroits, des hauts parleurs dissimulés dans les arbres diffusant en direct les voix des sans abris, et à cote de ces ondes de son, un panneau orienté, créant un cadrage vers le coeur nomade avec le nom et un QR code. Se questionnant alors, ils pourront scanner le QRcode afin d’avoir des explications.
L’application leur permet de découvrir le concept et l’association, la Timeline donc le programme, de voir sur un plan où il se trouve et donc la direction à prendre pour rencontrer le cœur nomade, une possibilité de s’inscrire afin de recevoir des alertes et de pouvoir partager l’initiative.
Le COEUR NOMADE est donc le centre de mon projet. Il est l’espace d’écoute et d’expression des histoires de vie des sans abris. Espace central dans lequel ils sont accueillis pour créer leurs enregistrements de leurs histoires et des différentes discussions qui s’y créeront. Lors de l’occupation temporaire des bâtiments, il est le premier élément installé et le dernier déplacé. Il est composé de deux espaces : un espace d’enregistrement est un espace libre accès d’écoute avec des assises. Au niveau de la circulation, une entrée est réfléchie pour les sans-abri de manière à ce qu’ils puissent y accéder sans être vu par l’ensemble des personnes, une autre entrée est alors pour les visiteurs.
Le coeur nomade est au centre de la petite cour de l’annexe, ainsi il n’est pas accessible visuellement des avenues qui l’entourent, gardant l’intimité souhaitée du lieu.
Au niveau de la matérialité de mon coeur nomade j’ai voulu travailler sur cette idée d’intimité. Puisqu’il m’est important que le sens de la vue soit réduit de manière à réduire les préjugés qui s’en suivent. J’ai donc voulu travailler avec des parois translucides permettant seulement de percevoir les silhouettes. J’ai alors choisi d’utiliser du polycarbonate pour les parois verticales et du bois pour les éléments horizontaux. Une structure en aluminium blanc lie le tout.
Une fois rentrée on retrouve donc l’espace café est à gauche et l’espace pour poser ses affaires à droite.
La table à l’intérieur du cœur nomade suis les courbes et permet de s’ouvrir en fonction du nombre de personnes accueillies. Une banquette à l’arrière du cœur nomade permet d’accueillir des accompagnant qui souhaiterait être à leur côté.