Flora LEICARRAGUE

Contexte actuel

Le parking de la place d’Armes est composé de deux niveaux semi-enterrés et étale en surface une immense place de bitume aux allures de toit de parking. L’intervention de mon projet aura lieu sur la place et au niveau du parking -1. Le niveau -2 conserve son usage de parking.

Vidéo sensible présentant le contexte de la place d’Armes
Plan de l’existant : présence d’un grand axe routier très bruyant au SUD, d’un vis à vis sur les habitations à l’OUEST et de commerces et habitations au NORD et à l’EST. La place est également proche du centre ville (à l’est) qui est très dynamique, piéton et pour lequel la ville à grandement investie. J’ai donc la volonté d’occulter la vue et d’atténuer la nuisance sonore au sud et à l’ouest tout en orientant la place côté nord et à l’est afin de l’ouvrir sur le centre ville et de créer un lien entre ces deux quartiers.

La trame : fil conducteur dessinant un jeu de damier

Le parking présente 184 poteaux par niveaux ainsi que des poutres. Le tout formant une trame avec des axes verticaux et longitudinaux qui sera le fil conducteur de mon projet.  La dimension entre 4 poteaux est équivalente à 30 m2 (soit 4 places de voitures), elle offre un jeu de damier. Celle-ci est dessinée en surface par des luminaires et le dallage de pavés (connotant ceux utilisée sur les places environnantes).

Une place aux allures de parc végétalisé

Une haie de bambou au Sud permet d’occulter la vue et le bruit sur l’axe routier principal. Je m’adosse à l’Ouest grâce à deux estrades offrant une vue imprenable sur l’ensemble de la place tout en occultant le vis à vis des bâtiments présents. Au Nord et à l’Est, une terrasse est créée permettant un lien potentiel avec les commerces. Les accès (escaliers principaux, rampes PMR et entrées du parking) à l’Est et à l’Ouest sont conservés. 3 grands types d’activités se répartissent sur le damier en fonction de ce qui se passe en dessous : des  bassins de phytoépuration à l’ouest, des brumisateurs et un miroir d’eau au sud pour rafraichir les habitants et des mini-rampes au sud pour des activités telles que le skate et le roller. Des estrades, belvédères et saut de loup permettent différents points de vue sur la place et sous la place (parking), des bac de végétations et des pelouses permettent d’accentuer la notion de rafraichissement.  

Le -1 du parking devient un espace multigénérationnel et de partage

Etant donné que l’ascenseur ne désert que le niveau -1 du parking, je conserve l’entrée et la sortie du parking ainsi que certaines places PMR. J’augmente les emplacements vélos pour favoriser les transports verts. Cet espace est séparé par des moucharabieh de la partie publique dans laquelle j’intervient par sécurité. A l’ouest, des jardins partagés pour les écoles primaires environnantes sont installés sous les sauts de loup (apport en lumière pour les potagers) et sous les bassins de phytoépuration (alimentation en eau). Les emplacements de voitures existants au centre du parking sont mis en location pour différents usages  (coworking, attroupements, jouer en groupe, pique niquer ou profiter de la fraicheur du parking…). L’ensemble est ouvert uniquement de jour et tenu par une association pour éviter d’éventuels squats ou vandalismes.

Détails des différents éléments

Les principes de méthodes d’assemblages assez simple rappellent l’esprit de cabanon et de la nature où l’on peut marcher pieds nus, se balader et se détendre. Les différents espaces proposés permettent de vivre une expérience et des sensations différente à chaque fois et offrent des points de vue hauts et bas donnant sur le sous sol. 

Les matériaux employés contrastent avec la minéralité de l’environnement. Le bois est issus de ré-emploi (récupération de plancher d’anciens wagons de la SNCF), les pavés calcaires sont issus de Cassis et l’aluminium anodisé rappel le bleu des emplacements de parking et du milieu marin de la ville.