La Villa Massilia, aujourd’hui devenue une ruine, porte les traces subtiles de son passé, une usure devenue sublime cadrant par ces baies sans fenêtres les paysages Méditerranéens. Je décide donc de ne pas restaurer la villa en lui rendant une allure liftée mais de magnifier sa désuétude. Mon intérêt pour les notions d’enracinement, d’attachement et d’appartenance à un groupe humain, développées dans mon mémoire, croisé avec l’histoire de la villa qui accueille entre 1945 et 1948 des enfants de déportés ou fusillés juifs, m’invite à en collecter les souvenirs et y aménager un lieu dédié à la photographie. Pour restaurer sans détruire la qualité architecturale actuelle je propose un aménagement minimal, montre et protège les qualités du lieu, ses traces, son histoire et lui offre un avenir.