Chloé Poitevin

À l’origine le Château Bijou n’était qu’une maison bourgeoise construite en 1762 par un négociant de Labastide-Villefranche, nommé Jacques Dutisné. Par la suite, cette maison aura plusieurs propriétaires jusqu’à ce que Charlotte Saint Macary en hérite.

Cette dernière, originaire de Paris, va superviser de grands travaux entre 1913 et 1924. Ainsi le Château Bijou voit le jour. La structure de la maison bourgeoise est conservée mais on y ajoute de nombreuses pièces, des balcons, ainsi qu’une tour qui surplombe tout le domaine.

Au décès de Charlotte Saint Macary, en octobre 1971, le Château est vendu aux Adventistes, puis à la Mutuelle de la Police en 1980. Mais, le 25 mai 2000 un incendie endommage la partie supérieure du bâtiment.

Depuis, le Château est quasiment abandonné. L’actuel propriétaire devrait entamer des travaux prochainement.

Le Château Bijou se situe dans un parc de 17 hectares comprenant un jardin paysagé et un étang privé. Sur ce domaine se trouvent aussi un cloître, une chapelle, un embarcadère et des chalets. De plus, dans mon projet, je créé une structure au bord de l’eau pour accueillir des cours de yoga et de méditation.

Labastide est un projet de retraite de yoga et de méditation, d’une durée de quelques jours à plusieurs semaines, accueillant 8 à 28 personnes. Il est aussi possible de venir simplement se ressourcer lors d’un séjour dans ce lieu au cœur de la nature.

Le projet s’articule autour de trois éléments principaux : l’hébergement, la pratique du yoga et la cuisine. Les moments de partage et de transmission sont au cœur du projet avec des lieux de convivialité ainsi que des espaces plus intimes permettant de se recentrer sur soi-même.

Le programme s’inscrit dans l’architecture existante du château. Dans ce projet, ce n’est pas la restauration à l’identique qui est recherchée mais une proposition de rénovation qui vient souligner certains éléments abimés. Ainsi, l’ancien et le nouveau se conjuguent pour redonner vie au lieu.

La galerie est l’entrée du Château qui dessert les différentes pièces au rez-de-chaussée. Ce lieu fait face à l’escalier qui permet d’accéder aux différents étages.

L’emplacement de l’ancien ascenseur a marqué l’architecture du lieu. Le trou dans le sol est restauré avec des carreaux de bois teintés qui reprennent le modif du carrelage existant. Le percement dans le plafond est comblé par une grille ajourée qui laisse entrevoir le 1er étage.

Dans la cuisine, des cours sont proposés pour réaliser des repas équilibrés à partir de produits locaux et issus de l’agriculture biologique. Ils sont accessibles lors de la retraite yoga ainsi qu’à toute personne extérieure désireuse de participer.

L’aspect brut de la pièce a été conservé avec un habillage des murs et du plafond en béton.

Cette pièce est un lieu pour se retrouver en toute convivialité. Les grandes fenêtres offrent une magnifique vue sur le jardin.

Un coffrage en métal poli miroir vient recréer les poutres abimées. Ce matériau permet de refléter le décor du salon.

La bibliothèque est une pièce plus intime que le salon. On peut s’y installer au calme pour lire tout en contemplant le jardin.

Des étagères viennent s’extruder des moulures existantes pour créer une bibliothèque qui s’inscrit dans le décor de la pièce.

Les étages sont composés de 8 grandes chambres donnant chacune sur une terrasse privative, permettant ainsi de profiter de la vue sur le domaine arboré. Les pensionnaires peuvent aussi séjourner dans les chalets situés dans le parc. Enfin, un espace est dédié aux massages et à la détente au deuxième étage.

Les murs de plâtre ont été poncé pour conserver un aspect brut. Seules les moulures ont été conservé en l’état.

Les cours de yoga et de méditation se déroulent dans cette structure en bois située au bord de l’eau afin de profiter d’un panorama sur la nature. Une seconde salle dédiée à la pratique du yoga est aussi disponible dans le château.

Des ouvertures sont créées sur le mur de droite.